La culture de la vigne est un veritable sacerdoce. Chacun s’y emploie avec grand soin, soit avec des moyens anciens.
Que vous soyez un ancien ou nouvel habitant du village, vous serez curieux d’en apprendre davantage sur l’histoire de Chigny.
Soit avec des moyens modernes, mais seul le résultat compte et le but recherché est toujours atteint : récolter des fruits de qualité.
Les meilleurs terrains de culture se trouvent à mi-pente. Le sol est constitué d’une mince couche de terre qui recouvre une grande épaisseur de craie.
Même lorsque les raisins sont noirs, leur jus est blanc. Une large proportion de raisin noir entre dans l’élaboration du champagne.
Les seuls cépages admis sont le pinot noir, le meunier (noir), le chardonnay (blanc). Le vignoble est toujours "ordonné" en lignes précises.
Le premier travail du vigneron en hiver consiste en un labourage léger et dans l’amendement du sol.
Après le rognage des pampres et un dernier piochage, la lutte contre les parasites par sulfatage ou poudrage termine le travail opiniâtre du vigneron.
La taille faite en février ou mars est très courte pour limiter la production et obtenir ainsi une meilleure maturation des raisins.
La vendange a lieu entre le 15 septembre et le 15 octobre. La cueillette amène toujours une pittoresque animation dans la vigne.
Les porteurs déversent les paniers dans des clayettes en osier ou les éplucheurs examinent les grains un à un.
Les cueilleurs placent les raisins cueillis dans un panier après un premier épluchage.
Pour éviter les meurtrissures, les débardeurs transportent les mannequins au pressoir dans des charrettes montées sur pneus.
...on extrait 2600 litres de moût qui, seuls, ont droit à l’appellation "champagne". Le surplus, "la rebèche", fera du vin ordinaire.
Ces grains sélectionnés sont placés dans de grands paniers typiques de la champagne appelés "mannequins".
Le pressurage est rapide pour éviter que les peaux de raisins ne colorent le moût ; par pressées successives de 4000 kg de raisins....
Mis en tonneaux de 200 litres, le moût est placé en celliers. Il fermente et en deux mois devient du vin "tranquille".
Le vin est mis en bouteilles qui séjourneront couchées en cave froide pendant trois ou quatre ans.
La "cuvée", phase capitale, consiste à mélanger, dans d’énormes foudres, le vin de chaque cru pour réaliser une heureuse synthèse.
Une seconde fermentation a lieu. Le gaz carbonique produit par celle-ci reste enfermé dans la bouteille et donnera plus tard les bulles et la mousse.
C’est le but du remuage : des spécialistes font subir quotidiennement aux bouteilles un mouvement de rotation et les inclinent peu à peu, le goulot vers le bas.
Cette seconde fermentation a donné un dépot adhérent au flans de la bouteille dont il importe de se débarrasser.
Le "dégorgeur" fait alors sauter le bouchon et jaillir un minimum de mousse qui entraine le depôt collecté dans le goulot.
Le vin perdu est remplacé par une liqueur de vin vieux et de sucre de canne de concentration variable suivant le dosage recherché : brut, sec ou demi-sec.